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  • Personnes présentes : Alexis, Fred, Gabriel, Laura, Mathilde, Maude, Olivier, tiphaine, chez Lukas

    Il semble donc que le brassage ce soit bien passé jusqu'au bout, tant mieux !

    Voilà un petit texte de résumé des différentes étapes (si vous connaissez le vocabulaire précis, n'hésitez pas à amender).

    Entres amateurs de bière, on à eu l'idée de se regrouper et de faire la notre, tout en dégustant celle brassée l'année précédente. Après avoir récupéré 4.4kg de malt, du houblon et de la levure (merci la brasserie des garrigues !) et de quoi faire cuire (merci l'AMAP papillons !) on se lance dans l'expérimentation.

    Ingrédients:

    - 4.4kg d'orge malté (normalement c'est un mélange bien précis mais on à eu celui de la brasserie des garrigues)
    - Houblon: 46g
    - Levure: l'équivalent d'un sachet (20g je crois)

    Recette:

    1/ Piler le malt pour en faire une sorte de farine (on à fini par mixer grace à un éclair de génie de lukas)
    2/ Mettre tout le malt dans la casserole et ajouter 14L d'eau (13 en fait, 14 ça débordait)
    3/ cuire le malt
    3.1/ 30mn à 53°C
    3.2/ 40mn à 62°C (saccharification)
    3.3/ 30mn à 72°C (dextrines)
    3.4/ 10mn à 78°C
    4/ séparer le jus du malt et récupérer le jus
    5/ mettre le houblon à infuser pendant 65mn
    6/ Ajouter les levures (qu'il faut activer avec de l'eau tiède et du sucre avant). Je ne me rappelles plus de la qtt exacte de levure, en gros un “sachet”)

    Il faut ensuite mettre le barboteur (pour éviter que les microbes rentrent dans la bière lors de la fermentation, mais que l'air puisse s'échapper quand même) et attendre que la densité de la bière soit appropriée (ol, c'est combien déjà ?) et ajouter 7g de sucre par Litre pour réactiver les levures puis mettre en bouteille (attention à bien les stériliser !)

    La recette sur laquelle je me suis basé

    Des infos sur la brasserie...

     


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  • Pouce Vert – histoire d’un potager menacé à l’heure du développement durable


    Tout a commencé en 2007. Depuis quelques années un petit groupe d’étudiant de l’école ont remis la main à la terre, sur le campus de Supagro. Quelques patates et laitues ont été produites. Mais le lieu doit accueillir une halle agro-alimentaire, il faut donc trouver un autre lieu, d’autant que les nouveaux arrivés de cette année ont franchement envie de jardiner.

     

    Alors sans probablement que personne ne sache que le lieu était un potager étudiant il y a un demi siècle, nous sommes renvoyés sur le domaine de Mandon, de l’autre côté de la route, où après une utilisation assez forte par la recherche pendant des années, de nombreux terrains sont maintenant en friche. C’est là que le jardin débute sous le nom de Pouce Vert.

     

    La jachère est vite transformée en parcelle potagère. Au fil des années, les vergers renaissent, une vielle vigne finit par produire à nouveau. De nouvelles parcelles sont défrichées, et même dessouchées, à la houe.

     

    Le sol aussi retrouve la forme à coup de compost, fumier, BRF, engrais verts, rotations. Aujourd’hui les parcelles cultivées depuis le début demandent peu de travail à la mise en culture. Le choix de ne pas piétiner les planches de culture était en effet nécessaire pour un travail purement manuel.

     

    Près de 2000 m2 sont désormais en culture. Une bonne centaine d’espèces potagères, fruitières, horticoles, médicinales et aromatiques y complètent leur cycle tous les ans, et à nouveau, le site permet de découvrir des cultures peu courantes, des variétés « oubliées ». Des patates douces des quatre coins du monde y ont poussé à merveille l’an dernier, dès leur sortie d’une serre du CNRS, et l’expérience se répète. Les poivrons prennent soudainement une myriade de saveurs insoupçonnées, et les idées reçues gustatives s’écroulent. Chacun découvre un légume qu’il pensait détestable, ou indigeste.

     

    Les insectes aussi multiplient les expériences nouvelles. La cinquantaine d’espèces de fleurs cultivée leur laisse une large gamme de choix pour y puiser le nectar miraculeux qui les fait foisonner. Au fil des années sont ainsi arrivées de nouvelles espèces. Dernièrement, une scolie, hyménoptère inoffensif plus grand qu’un frelon, s’est invitée sur nos massifs de monarde, visitant méticuleusement chacune des petites fleurs une à une.

    La diversité des cultures entretient ainsi celle des insectes, qui à leur tour régulent les populations de ravageurs, donnant tout son sens à une production biologique. Le travail effectué dans ce sens commence sérieusement à porter ses fruits puisqu’on a vu dernièrement des auxiliaires faire le gros du travail face à des ravageurs jusque là intraitables.

     

     

    Mais la diversité qui produit tout cela, est avant tout humaine. Le noyau initial d’étudiants s’est diversifié en intégrant les différentes formations qu’accueille Supagro, mais aussi en s’ouvrant à des membres de l’INRA, chercheurs, thésards, ou simples stagiaires présents sur le campus pour quelques mois et désireux d’échanger un coup de main et des connaissances avec des savoirs pratiques et des légumes goûteux.

     

    Tout ce beau monde travaille collectivement sur les parcelles qui produisent le bien de tous. Une organisation adaptée a donc dû se mettre en place, ce qui a mis le temps et ne fonctionne toujours pas parfaitement. Cela fait aussi du potager un lieu d’expérimentation sociale dont chacun apprend à tirer des leçons sur le groupe, mais aussi sur lui-même. Actuellement, une réunion hebdomadaire de routine et quelques réunions spécifiques (arrosage, semences, assolement…) permettent d’assurer le fonctionnement. Chaque famille de plantes reçoit quelques responsables qui suivent tout au long de l’année l’avancement des espèces qui la compose, et qui partagent en réunion ce qui les concerne pour la semaine à venir.

     

    Le lien est également cultivé avec l’extérieur. En plus des voisins, retraités ou étudiants, avec qui nous échangeons outils, semences, plants et savoirs, notre jardin participe aussi à un réseau de potagers étudiants lancé sous l’impulsion de jeunes potagers en développement dans des facs et cités universitaires. Ces derniers ont trouvé chez nous les outils aussi bien matériels que cognitifs qui les ont aidé à lancer leurs projets, et les échanges se poursuivent.

    Notre pépinière produisant bien plus que ce que nos parcelles peuvent accueillir, nos plants colonisent d’autres jardins dès les premiers beaux jours. Nos variétés « retrouvées » se diffusent ainsi, mais également par les semences que nous produisons autant que possible.

    Ce sont parfois même les légumes abondants qui finissent par être partagés lors de repas communs ou en soutien à des activités associatives étudiantes, de Supagro ou d’ailleurs.

     

     

    Si tout cela semble porté par un dynamique robuste et enthousiaste, la situation à long terme de notre jardin est délicate. Hormis les difficultés évidentes posées par un important et régulier renouvellement du collectif étudiant qui le compose, notre maintien même sur ce lieu est remis en cause par un projet de grande ampleur.

     

    Nos relations avec l’administration de Supagro ont toujours été cordiales, et une bonne partie de nos financement vient de là. Mais le soutien à notre activité présente quelque ambiguïté lorsque la direction préfèrerait nous voir pratiquer cela sur un autre terrain. Les grands discours sur une agriculture durable ne tardent pas à s’évanouir lorsqu’un échange immobilier pointe le bout de son nez.

     

    Supagro voudrait échanger notre parcelle avec le Conseil Général, qui soutient également les jardins partagés (sic ?), pour qu’y soit construit un centre d’accueil pour jeunes mères en difficulté. Bien sûr nous devrions nous agenouiller devant ce projet social évidemment louable, et laisser la place puisqu’un jardin, ça se déplace. On voudrait presque nous accuser d’égoïsme, car en effet, la biodiversité en ville, l’agriculture urbaine, l’accès à une alimentation de qualité, ou encore le développement de dynamiques collectives et durables en milieu étudiant, ne sont pas des enjeux de société.

     

    Finalement, l’idée même de ce projet est une marque d’ouverture vers l’avenir pour une école d’agronomie. Quel exemple magnifique d’intégration de l’idée d’une agriculture durable, que de montrer aux futurs ingénieurs qu’une production peut subitement être amputée de son environnement, d’un travail fait sur le long terme pour l’amélioration biologique et structurelle des sols, d’une démarche d’enrichissement de la biodiversité. Laisser entendre que l’on nous soutien mais qu’il faudrait le faire ailleurs est d’une arrogante inconséquence. C’est une insulte à la volonté de faire évoluer l’agriculture vers une dynamique socialement et écologiquement durable, et au travail de chercheurs de plus en plus nombreux qui ont décidé ces dernières décennies de rompre avec la logique d’exploitation et de standardisation des trente glorieuses pour mettre en avant des concepts écologiques. Avec ce projet, Supagro renoue avec la vieille idée que la terre n’est qu’un support de culture et l’environnement une contrainte.

     

    Nous n’accepterons pas de nous faire balader ainsi d’une terre à l’autre comme de pauvres paysans brésiliens à la merci de la méga-machine agroalimentaire mondiale. Les jardins partagés n’ont pas besoin de grands discours, ils ont besoin de respect, d’écoute, et qu’une place digne des enjeux qu’ils représentent leur soit faite. Les enjeux de ce projet immobilier nous dépassent, nous dit-on, mais quand nous mettrons-nous à la hauteur des enjeux écologiques et sociaux auxquels nos sociétés occidentales devront un jour faire face ?

     

     

     

     


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  • Un film projeté dans le cadre de la Semaine de l'Environnement

    Pour voir le film : c'est ici

    « Comment comprendre que la majorité des personnes qui sont censées nourrir l’humanité, souffrent d’une situation catastrophique, marquée par le chômage, la pauvreté, l’exode et la faim ? »

    870 millions d’affamés dans le monde (aujourd’hui plus d’une milliard)

    Ce chiffre nous saute aux yeux depuis les émeutes de la faim de 2008. Dans tous les grands colloques internationaux, une question se pose à présent : « Qui va nourrir le monde ? »

    Et si la question était mal choisie ? Car les agriculteurs sont capables de nourrir l’ensemble de la population mondiale.

    En partant du quotidien des agriculteurs belges, le film commence un tour du monde agricole et alimentaire afin de comprendre quels sont les problèmes communs aussi bien en Europe qu’en Afrique ou au Brésil.

    On prend rapidement conscience que tout est lié et que chacun a son rôle à jouer dans la résolution du problème, qu’il soit politique, environnemental ou commercial.

    « Je mange donc je suis » tente de démontrer qu’un projet de société solidaire, durable et démocratique est plus que nécessaire.

    La souveraineté alimentaire, ce droit revendiqué par des milliers de mouvements sociaux à travers la planète, définie comme le droit des populations de choisir leur agriculture et leur alimentation sans que celles-ci ne portent préjudice aux droits des autres peuples, s’impose d’elle même.

    Un film de Vincent Bruno
    Une production (2009) de Demande à la poussière (dalp.org) et de la Coalition contre la faim (Belgique).

    Langue : français | Durée : 26 minutes.


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