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    AMAPIENS présents et futurs, Bienvenue !

    C’est quoi?

    Amapien, c’est comme ça qu’on appelle les gens qui participent à une AMAP… L’AMAP… c’est tout un concept qu’on pourrait vous expliquer en des dizaines de pages mais on va faire simple :

    Déjà, ça veut dire Association de Maintien de l’ Agriculture Paysanne.L’idée originale nous vient de nos amis les japonais (avec les « Teikei », à vous de continuer les recherches pour creuser la question…).

    Les AMAP sont destinées à favoriser l’agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l’agro-industrie.Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s’engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance.

    En clair, on passe un contrat solidaire avec un agriculteur (ça lui évite de se mettre des crédits sur le dos, et de se consacrer plus à ses légumes qu’aux banquiers!). Ça fonctionne sur un principe de confiance et aussi de partage des responsabilités (c’est pas la faute de l’agriculteur quand y’a des inondations, alors on peut bien aussi accepter de voir notre panier un peu moins garni le jour où ça arrive, plutôt que de le laisser baigner tout seul les pieds dans la flotte!). C’est aussi ce que certains appellent du commerce équitable local (c’est la garantie d’un revenu pour que le producteur puisse maintenir son activité)

    C’est qui?

    L’AMAP Papill’ons a ses particularités : Etant destinée en grande majorité à des étudiants, elle s’adapte à son milieu et à son public… et fonctionne par courte période d’engagement, se met en pause pendant les vacances scolaires et cultive l’art de l’apéritif convivial en période estivale.

    Elle a aussi la particularité de travailler avecLes jardins de Bentenac qui sont un pôle de réinsertion sociale pour jeunes. On est donc plus à strictement parler une AMAP avec 1 paysan d’un côté et 1 consommateur de l’autre. La dimension sociale est donc moins tournée vers l’agriculteur et plus vers les jeunes.

    Vous n’êtes pas obligés d’être des militants pour participer à une AMAP mais sachez que ça dépasse la seule question du légume que vous allez manger ce soir et implique toute une démarche sociale, économique et environnementale. Si vous voulez militer, vous êtes les bienvenus, si vous ne voulez pas, vous l’êtes aussi, les choux fleurs vous seront quand même reconnaissants de les avoir choisi!

    Ça vient d’où?

    Les légumes que vous mangez sont cultivés à Mauguio, à quelques kilomètres de Montpellier, par la charmante Meguy et ses jeunes compagnons de travail, en réinsertion sociale et professionnelle. Tous vos légumes sont bio.

    Objectifs fondateurs

    Soutenir des pratiques culturales respectueuses de l’environnement

    Soutenir la Pérennisation de l’agriculture locale périurbaine

    Les produits que l’association met à disposition dans ses paniers sont issus de l’agriculture biologique. Ils sont cultivés (et transformés) localement et dans le respect des saisons, avec des pratiques techniques respectueuses de l’environnement.

    Solidarité au producteur et transparence au consommateur

    En anticipant le paiement des paniers, l’association soutient directement le revenu de l’agriculteur et ses investissements, lui permettant ainsi de conserver des pratiques à hautes valeurs environnementales. L’association est financièrement transparente envers l’agriculteur, comme envers ses adhérents.

    Sensibilisation

    En sensibilisant un maximum d’étudiants, l’association cherche à influer sur les choix et les habitudes de ces nouveaux consommateurs par une approche équitable, éthique et environnementale des produits distribués.

    Diversification des paniers

    Des distributions ponctuelles d’oeufs, de paniers de fruits, de miel, de spiruline et de vins vous permettent de varier le contenu de vos paniers et d’équilibrer votre régime alimentaire. Tous les produits complémentaires sont issus de l’agriculture biologique, et conservent les principes énoncés précédemment.

    Permettre au plus grand nombre d’étudiants de s’alimenter sainement

    Accessibilité économique: l’absence d’intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs garantit un prix abordable.

    Accessibilité géographique: les distributions ont lieu sur votre lieu d’études, afin d’en faciliter l’accès.

    Ces deux éléments rassemblés permettent aux étudiants d’avoir accès à des produits alimentaires de qualité à des prix abordables.

    Information, partage et apéros!

    L’accompagnement dans les changements des habitudes alimentaires se traduit par l’organisation d’activités pédagogiques et conviviales, autour de l’alimentation, du jardinage et de la cuisine. L’association souhaite initier une compréhension globale de la démarche.

    Informer les étudiants sur les enjeux liés à l’agriculture et l’alimentation: les partenaires établis et les richesses produites par les échanges d’idées, les conférences, les actions communes, les réflexions autour de supports pédagogiques, les manifestations culturelles ou encore les interventions au sein des cours doivent jouer un rôle important dans la sensibilisation et l’implication des étudiants sur les enjeux liés à l’agriculture et à l’alimentation. La sensibilisation doit interagir avec les autres partenaires du projet (agriculteurs , enseignants etc…)

    Favoriser le lien social entre les étudiants consommateurs et les producteurs (rapprochement du milieu, des pratiques et des espaces ruraux avec les pratiques urbaines): par son activité, l’association favorise une relation de confiance et une transparence antre les agriculteurs et les étudiants. Grâce au lien direct entre la production et la consommation, les étudiants peuvent découvrir un métier, des savoir-faire, mais aussi réfléchir et s’interroger au regard des problématiques qu’ils soulèvent, et proposer ou imaginer des solutions.

    Venez nous rejoindre tous les premiers mardis du mois en apéritif lors des distributions des paniers AMAP. Pour découvrir nos projets dans leur intégralité venez nous retrouver sur: amap.papillons at gmail.com ou http://www.amap-papillons.fr

    L’équipe de l’AMAPapill’ons


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  •   Texte d'un usager de la Mauvaise Graine, potager pirate sur le campus de l'Université de Lettres, Arts et Sciences sociales de Montpellier, publié dans No Pasaran, N°79, juillet-août 2010.

    L'ouverture d'un jardin potager a parfois hanté les mouvements étudiants, particulièrement dans les moments d'occupation. Une culture de pommes de terre avait même été tentée à la fin des années 1990 à l'Université Montpellier III.

    Ils en rêvaient; on l'a fait...

    Nous avons ainsi investi un terrain délaissé à l'entrée principale du campus et l'occupons de manière illégale depuis février 2010.

    L'idée d'un potager pris avec ou sans l'autorisation des bureaucrates avait été mise sur la table à la fin du bio-forum que nous avions organisé en décembre au regard du Sommet de Copenhague.Ce qui ne fut finalement qu'une semaine de consommation militante et citoyenniste accoucha d'une vilaine petite idée: se réapproprier de façon violente l'espace du campus, vu qu'on y passe le plus clair de notre temps!

    Mais si un lieu a été ouvert, aucun collectif ne s'y superpose parfaitement, ni aucune organisation minutieuse ne le fait marcher au pas; des outils de liaison et de coordination ont été mis en place, virtuels et réels, en charge de maintenir l'ouverture du lieu toujours redondante: ce sont un blog, une mailing-list, un calendrier lunaire qui rythme notre activité, enfin un carnet où chacun consigne ce qu'il a fait, ce qu'il n'a pu finir, ce qui pourrait être fait. Quiconque peut ainsi (encore) apporter sa touche, en accord avec ce qui a été fait par d'autres auparavant. L'emplacement du potager recèle une multiplicité d'espaces, d'interstices qui invitent l'imagination à produire le lieu de manière performative. (...)

    La Mauvaise Graine, n'en déplaise, n'est pas un potager étudiant, et ce n'est pas non plus le gentil jardin du campus de Montpellier III. Nous n'avons rien à voir avec une carte postale du développement durable des campus sur laquelle l'aménité du site le disputerait au pittoresque de futurs dirigeants se salissant quelque peu les mains. C'est un jardin potager sis sur un campus, voilà tout, où s'y rencontrent étudiants, professeurs, lycéens, RSAstes, salariés, squatteurs,... C'est un acte politique enfin, comme tout jardin collectif qui se veut vivrier, puisque nous y affirmons la volonté, sinon la possibilité réelle, de s'organiser et de se prendre en charge entre individus associés, sans évaluer la participation ni compter la dépense de chacun. De multiples usages du lieu sont effectifs, sans que chaque usager les doive assumer tous: lieu de rencontre, de sieste, de lecture, d'information, d'apprentissage, d'activité, de passage, d'expérimentation, d'expression, et j'en passe.

    Multidimensionnel, mais aussi politiquement pluriel, travaillé par le conflit. Pour ce qui est de moi, j'en fais le point de départ d'une réappropriation de savoir-faire qui ont été confisqués par ceux-là qui ont intérêt à ce que les individus ne puissent produire par eux-mêmes leurs conditions d'existence. Occuper, apprendre à cultiver des végétaux et en découvrir les multiples usages – alimentaire, médicinal, sorcier,... - , multiplier ses semences et les donner autour de soi, concocter des préparations à base de plantes (extraits fermentés, décoctions,...) pour soigner d'autres plantes, tout ceci dans le cadre de territoires urbains verrouillés par les intérêts privés et les lois. D'autres que moi placent cette aventure dans une perspective révolutionnaire qui en relativise la portée: s'il s'agit d'en faire une enclave autonome dans ce monde de merde, on n'est pas loin du potager de survie. Il n'y a pas de vraie vie dans la fausse...

    Maintenant, nous devons aller plus loin si nous ne voulons pas nous endormir sur nos lauriers-sauces. En sus de la positivité auréolant tout acte de jardinage, et susceptible de grever la violence politique de notre occupation, l'administration a choisi de nous entourer de silence, mais la Mauvaise Graine est comme le fruit du concombre d'âne qui, poussant dans les décombres,explose quand on le cueille et projette ses graines à plusieurs mètres...

     

     


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  • A la suite de la rencontre du samedi 29 janvier, à la Maison des Tiers Mondes et de la Solidarité internationale de Montpellier, intitulée "Paysans sans terres, ici et dans le monde", nous vous invitons à une réunion de travail pour partager nos réflexions sur le soutien que nos associations et organisations
    pourraient apporter à cette lutte.

    Le samedi 12 mars 2011 de 10h à 13h
    (suivi d'un pique-nique partagé sur place)
    Espace Martin Luther King, 27 Boulevard Louis Blanc, Montpellier (arrêt de tram : Corum)

    Pourquoi cette rencontre ?

    Fin janvier 2010 s'est tenue à Bhopal (Inde) une Conférence internationale, à l'initiative d'Ekta Parishad et avec la participation de Gandhi International, sur le thème "Vers une économie non-violente".
    Deux objectifs internationaux ont été définis par les 120 délégués représentant les 20 pays présents :
    Le droit d'accès des peuples autochtones aux ressources naturelles (terre, eau, forêt, semences, minerais,…) en vue d'un nouveau type de développement plus harmonieux, respectueux de l'homme et de la nature.
    Le droit à la souveraineté alimentaire, prioritaire sur le droit du commerce axé sur le profit
    immédiat.

    En Inde, d'octobre 2011 à octobre 2012, aura lieu une grande marche pour la dignité et les droits, organisée par le mouvement EKTA PARISHAD (Forum d'Unité). Ce mouvement populaire non-violent agit depuis plus de 20 ans avec les paysans sans terres, les populations tribales marginalisées, les femmes et les intouchables et regroupe 380 associations. Sous l'impulsion de son fondateur, Rajagopal (que nous avons rencontré à Montpellier il y deux ans) a été organisée en octobre 2007 une première marche JANADESH ("le verdict du peuple"), qui a rassemblé 25 000 personnes "sans terres" entre Gwalior et New Delhi.
    Cette marche a abouti à un projet de réforme agraire et à une loi sur les droits des populations tribales forestières.
    C'est pour veiller à la bonne application de ces réformes qu'Ekta Parishad prévoit cette nouvelle marche de 100 000 personnes, appelée JAN SATYAGRAHA ("la force de vérité du peuple").

    Vous trouverez des informations complémentaires présentant cette action sur le site Gandhi 2012 :
    http://www.gandhi2012.org/fr/objectif-octobre-2012.html
    ainsi qu'une déclaration de solidarité avec cette marche, proposée aux organisations, la liste des associations déjà signataires, et une liste d'actions de soutien possibles ici :
    http://www.gandhi2012.org/fr/declaration-de-solidarite-avec-la-grande-marche-indienne-jan-satyagraha-
    2011-2012.html .

    Dans le même temps, sur les autres continents, Amérique du Sud, Afrique et Europe des actions non-violentes ou marches de soutien sont envisagées, sachant que les problèmes de pauvreté existent partout, sous des formes différentes.
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    Ici même, dans la région, comment le droit des paysans à la terre, à l'eau, aux semences est-il pris en compte ?
    Parmi les multiples problèmes qui se posent :
    La difficulté d'accès à la terre pour les nouveaux paysans (15 000 personnes en France),
    la non-reconnaissance du statut d'agriculteur aux paysans dont l'exploitation n'a pas une superficie suffisante (15 % des 500 000 paysans de France) ; de ce fait, ils ne bénéficient pas d'une couverture sociale qu'ils paient pourtant, ils n'ont pas de droits de vote dans les syndicats professionnels agricoles…

    De nouvelles questions surgissent :
    l'usage des terres pour le tourisme, le golf,…
    l'achat de terres par les multinationales pour les agro-carburants, au détriment des cultures
    vivrières.
    comment promouvoir une souveraineté alimentaire ?…

    Voici quelques pistes de réflexion pour notre rencontre du 12 mars.


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  • La prochaine séance Manger sans Paysans à l'Utopia Montpellier aura lieu ce dimanche 27 février à partir de 9h30...
    Petite escapade autour de la notion de revenu de base, loin des problématiques agricoles... apparemment?

    Pour discuter de ce sujet qui bouscule les idées reçues, deux intervenants  :

    • Bernard Friot, économiste, sociologue et professeur émérite à l'Université Paris Ouest Nanterre. Membre de l'Institut européen du salariat.
    • Baptiste Mylondo, auteur de l'ouvrage "un revenu pour tous - précis d'utopie réaliste"

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  • Le jardin des Shadock est un jardin partagé informel dans la zone entre
    le musée archéologique de Lattes et la maison de la Nature (prés avec
    chevaux, bosquets, jardins, marais).

    Ces deux dernières années, le jardin s'est développé, s'est ouvert et
    les gens se sont renouvelés. Le printemps approche et nous cherchons des
    co-jardiniers motivés pour créer de nouvelles parcelles de potager, car
    nous venons de doubler la surface en location (~ 1500 m²). La plupart
    des gens ont des parcelles d'environ 10 à 15 m², pour le plaisir. La
    plus grande fait 120 m². Nous sommes actuellement 10. L'atmosphère est
    plutôt écolo / bio et conviviale. Nous avons également une parcelle
    commune, qui pourrait être plus développée, et des ruches. Une personne
    motivée pour dynamiser le collectif serait fortement appréciée, tout
    comme une personne ayant de réelles ambitions potagères.

    Pour l'eau, nous avons un forage et une pompe à main, n'ayant pas encore
    cédé aux sirènes de la modernité... La terre est améliorable, elle se
    travaille bien au printemps et à l'automne. En été elle a tendance à
    durcir, et en hiver elle est très collante, voire gorgée d'eau. La
    première année est la plus difficile (décompactage, désherbage). Le top
    dans ces conditions serait la culture sur buttes ou banquettes.
    L'environnement est assez particulier et nécessite des adaptations mais
    les résultats sont satisfaisants (avec 120 m² et pas mal de motivation,
    je me nourris de mes légumes). L'endroit est très agréable, entouré de
    bosquets de frênes et d'autres jardins, et une partie du jardin est
    réservée à des activités plus conviviales. Le principal inconvénient
    réside dans les trajets si vous habitez sur Montpellier, mais il est
    possible d'aller jusqu'à Lattes assez facilement en vélo par le Lez (en
    attendant le TRAM 3).

    Le loyer est de 70 euros par mois au total pour environ 1500 m². Le
    loyer est partagé entre les co-locataires, avec un ajustement en
    fonction de la surface des parcelles individuelles. Plus nous sommes
    nombreux, moins c'est cher. Il faut ajouter un euro par parcelle
    individuelle/mois pour la caisse commune (matériel). Actuellement
    compter environ 10€/mois pour les plus petites parcelles (en attendant
    d'être plus nombreux).

    Des photos ici :
    https://picasaweb.google.com/bidule34/JardinDesShadok?authkey=Gv1sRgCOHRrM7xzcTQaw&feat=directlink

    Si vous êtes intéressé, ou si vous voulez plus de renseignements,
    contactez SIMON: pops@no-log.org
    Merci de diffuser !


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